lundi 26 septembre 2011

Georgophone et le saxophone systéme George de la Maison PELISSON Frères.

Ce catalogue acheté sur eBay nous fait découvrir la fabrication de la Maison PELISSON Frères à Lyon dans les années 1880.
Création de la Maison COUTURIER à Lyon en 1812 par Jacques COUTURIER père qui s'associera à DUBOIS en 1828 pour fonder la Maison DUBOIS et COUTURIER. En 1852 c'est Jacques COUTURIER fils qui reprend la société qui sera achetée en 1875 par les Frères PELISSON.
En 1901 la société devient PELISSON, GUINOT, BLANCHON,.   (Jean Jacques )





Une des particularités de ce catalogue est de présenter des saxophones avec les améliorations du "systéme George" et d'un instrument que je connaissais pas le "Georgeophone".

La Maison PELISSON Frères avait l'exclusivité du brevet du facteur toulonnais Claude George qu'il avait déposé en 1867 : "Un système de monture des clés de saxophone" et qui consistait principalement à aligner les clés d'une main sur une même tringle, ce qui simplifiait considérablement le montage et démontage de l'instrument. On peut lire dans la brochure qu'il ne fallait " que 8 vis au lieu de 34 dans le modèle classique".
Ce principe est toujours utilisé dans le saxophone moderne.
Des additions de brevet seront obtenues le 24 juin 1869 et le 13 juin 1870, mais n'auront pas d'application pratique sur le saxophone actuel.

Si vous voulez en savoir plus sur les saxophones "système George" nous vous conseillons de lire l'article de Bruno KAMPMANN écrit dans le Larigot N° 37 de mai 2006.
Pour le lire cliquer sur ce lien : http://www.music-ceret.com/plus_loin/article_larigot_37.pdf


Quant au Georgeophone il s'agit "d'une nouvelle famille d'instruments", en fait un saxophone baryton ou grave "plus facile à tenir " comme on peut le voir sur le schéma ci dessus : N° 495.
Cet instrument a été récompensé à l'exposition Universelle de Paris en 1878....mais n'a pas rencontré le succès.
Si vous avez un instrument de ce type en photo, cela m'intéresse.

Saxophone Baryton du Musée de Céret.

Le site du Musée : http://www.music-ceret.com/

Le 9 juin 2014 : Mise à jour sur le Georgeophone.

Grâce à Robert Howe nous avons une illustration d'un Georgeophone.
Willy Kenz jouant de son Georgeophone.
Et on peut même l'entendre!!!

Ecoutez le Georgeophone.

Georgeophone du catalogue Pélisson Frères.

mardi 20 septembre 2011

Jean Baptiste COEFFET (1784-1863) inventeur de l'ophimonocléïde et fabricant d'ophicléides, bassons russes etc...

Le serpent, instrument de musique de la famille des cuivres est connu pour accompagner les choeurs dont il renforçait les basses lors des offices religieux. A coté de cette fonction dans la musique religieuse, il était également utilisé, dès la fin du XVIII° siècle dans les musiques militaires. Sa forme inappropriée pour les défilés évolua au grès des inventions de multiples facteurs, jusqu'à l'invention de l'ophicléide par HALARY qui le fit breveté en 1821. L'ophimonocléide de Jean Baptiste COEFFET, compromis entre le serpent et l'ophicléide, rencontra un certain succès, mais c'est surtout le facteur qui est intéressant. Atypique, puisque menuisier, facteur d'orgues, mécanicien, facteur d'instruments .....et limonadier en province, il chercha des solutions au niveau des cuivres qui ne trouvèrent pas le succès.
Jean Baptiste COEFFET est né le 11 mai 1784 à Jouy sous Thelle, petite commune de l'Oise, proche de Chaumont en Vexin. C'est d'ailleurs dans cette ville qu'il épouse le 25 février 1813 Jeanne Modeste GALLERAND (1783-1848). Ce couple aura 8 enfants dont Jules Modeste COEFFET qui travaillera avec son père et signera ses instruments : " COEFFET Fils". Le père de Jean Baptiste, Jean COEFFET (1744-1833) était menuisier à Lalandelle dans l'Oise. C'est sans doute chez lui qu'il apprit la menuiserie, puisqu'on le retrouve menuisier de 1813 à 1826 à Chaumont en Vexin. C'est seulement lors du dépôt du brevet de son ophimonoclèide, le 2 mai 1828 qu'il se dit facteur d'instruments. Il a du travailler pour un facteur d'orgues, ou travailler comme facteur d'orgues, puisqu'à' à sa mort en 1863, il est dit "ancien facteur d'orgues". C'est sans doute dans cette activité qu'il découvre les problèmes de justesse du serpent et imagine son nouvel instrument qui existera sous deux formes comme le montre les photos ci-dessous : " Avec ou sans pompe". La pompe permettant d'ajuster l'instrument. 
"....par ce moyen il se trouve au diapason de l'opéra et en le tirant d'environ deux pouces, il se trouve au diapason de la cathédrale, qui est environ 3/4 de ton plus bas et qui est le ton d'un serpent ordinaire, par ce moyen on évite les transpositions sans nuire à sa justesse". (extrait du Brevet de cinq ans du 2 mai 1828).

Ophimonocléide sans pompe d'ajustement signé Coeffet. (collection particulière)

Ophimonocléide avec une pompe d'accord
et également un long 
pavillon,
signé Coeffet fils à Gisors (27). (collection particulière)
Comme l'indique son nom, l'ophimonocléide possède "....une seule clé qui suffit pour faire tous les dièses et les bémols, que l'on ne peut faire par le doigté ordinaire et c'est en fermant cette clef qu'elle produit son effet....Mon instrument se joue la clef ouverte, on ne la ferme que pour faire les ut et sol dièses de toutes les octaves, et le mi bémol et le fa naturel de la quatrième octave ; ils se font bien justes : on la ferme aussi pour faire le si de la troisième octave qui est parfaitement bon et que l'on ne peut faire que bien difficilement dans tous les autres serpents ; on fait aussi avec la clef le fa naturel de la même octave". (extrait du brevet 1828) Jean Baptiste COEFFET obtiendra plusieurs brevets, en 1844 pour un serpent contrebasse et en 1845 pour un " piston-clef applicable à tous les instruments de musique à pistons, qu'il nomme emboliclave".
Schéma joint à la demande de brevet de 1828.
Durant ces années, il était installé à Chaumont en Vexin et son fils Jules Modeste COEFFET né le 30 avril 1816, travaillait avec lui. Son épouse Jeanne Modeste GALLERAND était directrice des postes.

Jules Modeste COEFFET fils épousa le 25 mai 1842 à Gisors (27) Hyacinthe Euphémie BILLIARD (1821-1859) et s'installa l'année suivante, comme facteur d'instruments à Gisors au n° 61 rue de Cappeville. C'est vers 1844 que J.B COEFFET père quitta Chaumont pour la banlieue parisienne où il s'installa à la Chapelle Saint Denis au 18 Grande Rue où il restera jusqu' à la mort de son épouse, Jeanne Modeste le 27 novembre 1848. Il habitera ensuite avec sa fille, Eléonore COEFFET (1820-1872), célibataire, receveuse des postes à Ressous sur Martz dans l'Oise. C'est là qu'il décédera à 79 ans le 14 septembre 1863. J.M COEFFET fils restera facteur d'instruments de musique à Gisors jusqu'au décès de son épouse le 3 novembre 1859 et de son remariage avec Rosalie BONDET (1827-?), limonadière le 4 février 1863 à Gisors. Dès lors il abandonnera la facture pour devenir limonadier. Son fils Jules Edmond COEFFET, né en 1843 travaillera aux contributions directes.




jeudi 15 septembre 2011

Un super bouquin sur les flûtes de Rudall, Rose et Carte.

La bonne nouvelle de la rentrée.....la parution d'un "super" bouquin sur les flûtes Rudall, Rose et Carte.

Il y a tout, et surtout beaucoup, beaucoup d'illustrations de flûtes somptueuses de toutes les collections de tous les musées.

Encore une belle réussite de Tony Bingham qui édite cette ouvrage et de Robert Bigio qui l'a réalisé.





Bien sur, il est en anglais, il n'est pas donné.....mais vu la qualité et le faible potentiel d'amateurs je trouve que cela les vaut.
Si vous voulez en savoir plus :

http://www.bigio.com/rudallrosecarte.html

http://www.oldmusicalinstruments.co.uk/instruments/instrument_list.php?cat=TF

Et si vous voulez en savoir plus sur les flûtes 3 sites incontournables :

Celui de Terry McGee sur les flûtes Clinton :

http://www.mcgee-flutes.com/clinton.html

Le très bon site de Rick Wilson sur la description de tous les systémes....même sur les flûtes françaises.

http://www.oldflutes.com/index.htm

Et "LA" collection Dayton C. Miller :

http://memory.loc.gov/ammem/dcmhtml/dmhome.html

Et sur la facture de la flûte française ? .........Rien, sinon quelques livres en anglais, rédigés par des anglophones : Tula Giannini, Nancy Toff......