samedi 15 septembre 2012

François Antoine SAUTERMEISTER (1782-1830) facteur d'instruments de musique à Lyon.


François Antoine Sautermeister est né le 2 décembre 1782 à Rottembourg dans le Wurtemberg en Allemagne. Il était le fils de Clément Sautermeister

Marque de Sautermeister sur une clarinette en fa.

Il arrive à Lyon en 1809, comme « compagnon luthier » et habite place de l’Herberie où il loue 2 pièces. La même année il se marie le 13 mai 1809 avec Marie Garnier née le 16 septembre 1783 à Lyon, fille de Jean Garnier (qui a quitté le domicile conjugal depuis 23 ans) et de Reine Didier. Ils habitent à la même adresse jusque vers 1812. Il est ouvrier luthier, elle est tailleuse.

Signature de François Antoine Sautermeister.



Le 12 août 1812, il obtient un brevet de 5 ans, pour un instrument qu’il nomme  Basse Orgue, qui a la forme d’un basson, muni d’un pavillon à son extrémité, à perce cylindrique qui se joue avec un bec de clarinette et qui a un registre de 3 octaves.

Schéma du brevet de 5 ans de 1812 pour une Basse orgue.(Source INPI)
En 1816 née sa première fille, Reine Marie Thérèse Sautermeister le 12 octobre ; elle décédera deux ans plus tard le 31 juillet 1819. A cette époque facteur d’instruments, François Antoine habite avec sa famille  au 2 rue du Plâtre où il loue 2 pièces d’habitation et 1 pièce d’atelier au second étage.


Basson de Sautermeister.

En 1818 né le 9 avril, François Ignace Chrétien Sautermeister ; ils habitent toujours à la même adresse qu’ils quitteront en 1822. A noter que François Simiot habitait pendant toute cette période au 13 rue du Plâtre. Son épouse décède à 37 ans, des suites de couches, le 21 décembre 1820 à leur domicile, rue du Plâtre. François Antoine Sautermeister se remarie vers 1822 avec Marie Joséphe Poncet née le 17 juillet 1797 à Cize dans l’Ain, fille d’un chirurgien de cette ville. En 1823 ils habitent 2 pièces (atelier et une pièce d’habitation) au 14 rue Saint Dominique. Il vit seul avec son épouse.
Le 22 juin 1827 il obtient un brevet de 5 ans pour un « nouvel ophicléide » ou « Basse d’harmonie » à 11 clés dont six ouvertes qui représente un réel progrès au niveau du son, comparé à ceux de Halary ou Labbaye.




Schéma du brevet de 1827 pour « un nouvel ophicléide ». (source Inpi)

En 1827, Il avait un atelier 4 place Célestin, avait 8 ouvriers externes et habitait avec son épouse 3 pièces dont une pièce commerciale au n°10 de la rue Saint Dominique. En 1829, il avait 5 pièces (3 pour le commerce et deux d’habitation) au n°10 rue Saint Dominique. Il produisait tous les instruments à vents : bassons, clarinettes, hautbois, flûtes et tous les cuivres principalement pour fournir les nombreux régiments et leurs "Musique" stationnés dans la région lyonnaise.

Basson russe en ut (Musée du Palais Lascaris à Nice)
Il décède le 17 février 1830 à 46 ans. Les témoins sont deux facteurs d’instruments (sans doute ouvriers externes), Michel Rivoire 48 ans et Jean Baptiste Gonnard 29 ans.


Clarinette en do. (Ventes Vichy)
Louis Muller, son neveu reprendra la Maison, avec sa tante par alliance, Marie Joséphe Poncet, Veuve de François Antoine Sautermeister.


Flûte à 1 clé. (Ventes Vichy)